COSTA RICA ET L'ECOTOURISME

 

Ce site sera beaucoup

plus joli sur un PC,

mais à toi de voir ;-)

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@ planete_coco


Ce voyage a eu lieu du 3 au 19 février 2011, après 6 mois de recherches et de préparation. C'est Costa Rica découverte une agence francophone au Costa Rica que nous avons choisi pour la réservation des hôtels, de la voiture de location etc….

Réservation du vol:

Dans un premier temps j'ai fait une réservation des billets sur internet, via le site Bravofly que je déconseille fortement. J'ai malheureusement inversé le nom & prénom de mon mari, mais je m'en suis aperçue immédiatement après avoir validé, et j'ai appelé la centrale. J'ai été très mal reçue, on m'a dit que mon mari ne pourrait pas voyager et que le billet (qui n'avait pourtant pas encore été émis) ne pouvait être qu'annulé (et non modifié), impliquant des frais de 100 €. Ils ont mis 4 semaines à me rembourser, me prenant donc 100 € au passage. 

Au final une amie travaillant chez Swiss nous a permis de voyager avec cette excellente compagnie, en bénéficiant de tarifs “amis”. Une aubaine. Nous avons choisi de partir de Zurich via Miami, env. 9 h de vol (avec toutes les tracasseries administratives que comporte un transit aux USA (ESTA / API)), puis Miami / San José avec American Airlines, env. 2h30 de vol. 

2 heures de transit c'est (trop) court, nous avons couru d'un terminal à l'autre pour ne pas louper la correspondance!

À savoir: les check-in se font maintenant partout sur des bornes automatiques, celle de Miami ne parvenait pas à scanner notre passeport, et nous avons eu du mal à trouver une âme charitable prête à nous aider… ce souci mis à part, les Américains sont moins terribles que l'on croit, et si tous les papiers sont à jour, la prise d'empreintes et la photo se déroulent très vite (moins de 5 mn) au contrôle, l'organisation est parfaite.

Notre itinéraire


San José

Enfin au Costa Rica! Nous avons remonté le temps et sommes toujours le 3 février  

Il fait nuit, mais il fait bon, env. 15° et nous sommes de suite impressionnés par la gentillesse des Ticos, souriants, serviables et sympathiques, comme nous avons pu le constater tout au long de notre périple. Nous avons de suite changé des euros à l'aéroport, de peur de ne pas trouver de banque sur notre route le lendemain; le cours est évidement mauvais…   Un taxi est venu nous prendre (avec une petite demi-heure de retard vite oubliée par 'accueil chalereux du chauffeur), pour nous amener à Alajuela, dans un petit hôtel à l'écart du tumulte de la capitale.  Site de l'hôtel : POSADA CANAL GRANDE agréablement situé un peu en hauteur, à 15km du centre de San  José et 10km de l’aéroport, cet hôtel tranquille entouré de plantations de café bénéficie d’une vue dégagée sur la vallée  centrale.

Les jardins et cascades de la Paz

Jour 4 février

Les jardins et cascades de la Paz -durée de route prévue 1H, durée effective (au retour): 4H 

Ce matin là, nous avions RDV avec une charmante et sympathique personne de l’agence Costa Rica découverte. Nous avons fait ensemble le point sur notre voyage et elle nous a remis notre carnet de route, un petit dossier riche en informations importantes : circuit, durée approximative de nos étapes, plans, conseils de conduite, info en cas d’accident, assurance, décodage des panneaux de signalisation, N° de tel. importants, petit lexique, infos générales sur le pays, santé, sécurité, pourboires, etc… La présence d'une personne parlant français et vous souhaitant la bienvenue est d'autant plus agréable, si comme nous, votre anglais est moyen et votre espagnol médiocre. Elle nous a donné trois N° de tel joignables 24/24. Dans la foulée, notre voiture (Mapache), un 4X4 Daihatsu Bego avec GPS et tel portable avec 30 minutes de communications locales gratuites, nous a été livré. Nous avons été très satisfaits de ce véhicule, le GPS nous a été utile bien souvent. Nous avions 2 cartes du pays mais au final celle qui se trouvait dans la voiture a été la plus pratique. Quant au tel portable, nous n’en avons pas eu l’utilité (heureusement), mais il a fallu le charger très souvent :-/  

Après un bon petit déjeuner sur la jolie terrasse, il était déjà 11h et donc trop tard pour voir le cratère du volcan Poas, hélas, et nous avons pris la route pour les cascades de la Paz (visite d’un Parc privé, espace totalement protégé et préservations d’espèces animales et végétales en voie  d’extinction)Ce parc naturel et refuge de la vie sauvage “La Paz Waterfall Gardens”, fort intelligemment aménagé permet de profiter de différentes activités : sentiers aménagés ponctués de ponts serpentant à travers la forêt primaire le long des 4 cascades qui jaillissent de la montagne (Poas). Observation en toute sécurité des cascades grâce à neuf belvédères ingénieusement installés. Promenade au milieu des fougères et jardins où les colibris viennent s'alimenter, serre de papillons (l'une des plus belles du pays), collections d'orchidées, vivarium de grenouilles et de serpents, maison paysanne traditionnelle, bassins à truites… ”Prix d’entrée : 35 $ pp, déjeuner sous forme de buffet : 12 $ pp

Ce parc, réel condensé du pays, nous a permis de commencer notre parcours tranquillement (pensions nous), à 1H de route de notre hôtel… sauf que nous nous sommes mal compris avec le gardien de parking à la sortie, qui nous a suggéré de prendre à gauche pour rejoindre Alajuela…. Très vite la route s’est rétrécie, le macadam a fait défaut par endroit, et nous suivions un chemin en lacets, précipice sur la droite, petite rivière à traverser, gros camion en face….  En fait nous avions fait toute la route en passant par le parc Braulio Carillo (agréables paysages). Nous sommes même passés à Tirimbina, notre étape du lendemain !! 

D’abord hilares, nous nous sommes tout de même inquiétés lorsque le GPS nous a demandé de faire demi-tour après près de 60 kms…. Nous sommes arrivés à l’hôtel vers 20h, alors que nous avions réservé une table pour 18h30. Le personnel, jeune, sympathique et professionnel, ne nous en a pas tenu rigueur. 

  • Météo de la journée du 4 : env. 20°, couvert, un peu de pluie fine.
  • Les « + » : la serre aux papillons a eu un réel effet zen sur moi ! 
  • Les « - » : une grosse frayeur lors du croisement du camion, avec une roue de notre 4X4 dans le vide !

Sarapiqui et Tirimbina : tour du cacao

Jour 5 février

Sarapiqui et Tirimbina - durée de route 3H30, durée effective 4H30 

Après un petit déjeuner sur la terrasse, nous avons repris la route en direction de Sarapiqui, en repassant par le parc Braulio Carillo qui nous a montré une autre facette que la veille : pluie et brouillard épais ! Nous avons encore perdu plus d’une heure suite à une mauvaise direction, mais sommes arrivés à Tirimbina, réserve biologique, vers 14H, just in time pour notre tour du cacao prévu à 15H. 

Ce fut notre 1èreimmersion en forêt primaire, sous une pluie battante. Avec un petit groupe d’environ 10 personnes, nous avons suivi un petit sentier avant de traverser un rio (rivière) sur un pont suspendu, d’où l'on a pu apercevoir une tortue. Après une vingtaine de minutes de marche (facile), nous sommes arrivés à un abri couvert ou nous avons pu nous asseoir et nous faire conter l’histoire du cacao (en anglais).

Le jeune guide a mis beaucoup d’enthousiasme et d’humour dans son récit, notamment lorsqu’il nous a fait goûter la chair blanche de la cabosse et nous a demandé de lui rendre le noyau (qui est en fait la fève de cacao), en prétendant au recyclage ! Les fèves sont en fait posées à l’air libre sous le soleil pour leur permettre fermentation et séchage. Suite à cela, elles sont torréfiées, puis écrasées grossièrement dans un mortier. Nous avons pu goûter à la fève torréfiée et 2 agoutis sont venus chaparder les écorces que nous avions jetées dans la forêt. Suite à cela, on ajoute de la poudre de maïs et le tout passe à la moulinette pour donner une pâte épaisse à laquelle on ajoute de l’eau chaude. Pour qui aime le chocolat amer, c’est plutôt bon, bien qu’un peu granuleux et l'histoire du cacao est fascinante, d'ailleurs Christophe Colomb en a ramené en Europe pensant qu'il s'agissait d'une boisson aphrodisiaque, vue que les Indiens avaient beaucoup d'enfants!

Le retour s’est fait par le même chemin, ou nous avons pu apercevoir de grosses fourmis noires qu’il est préférable d’éviter car leur piqûre peut provoquer une fièvre de 6 heures !! Le dîner sous forme de buffet est servi sous un grand préau, et attire les oiseaux que l'on peut alors observer tranquillement en se restaurant. Ce fut le dernier endroit ou j’aurai imaginé trouver un PC, pourtant le centre en met 3 à la disposition des clients. Après avoir enregistré nos photos sur une clé USB, nous sommes retournés dans notre chambre. La nuit tombant entre 17 et 18H, le night tour (chauve souris, serpents et grenouilles) n'intéressant pas mon mari, nous nous sommes glissés sous les draps à 19H30 (une première)!!! En même temps, au Costa Rica on se lève aux aurores.

  • Météo de la journée du 5 : env. 20°, couvert, grosse pluie, d’ailleurs le guide nous a dit : “ici il y a 2 saisons : la saison des pluies, et… la saison des pluies” . Pourtant ça n'a pas été gênant, au contraire, le côté aventure a été accentué par ce décors diluvien.
  • Les « + » : On est très proche de la civilisation, pourtant c’est un monde à part,  on est déconnecté de la modernité pour passer en mode osmose avec la nature.
  • Les « - » : rien à signaler de négatif, même la pluie n’a rien gâché, il a fallu qu’il en soit ainsi en quelque sorte !

Arenal, La Fortuna : le volcan

Jour 6 févier

Arenal, La Fortuna - durée de route 2H30 

 Après un petit déjeuner durant lequel on a pu observer une multitude d’oiseaux, nous avons fait un petit circuit en solo, ce qui est permis à condition de porter des bottes, à cause des serpents. La question enfer vert ou paradis pour nous ne se pose pas. En ce jour ensoleillé, nous avons été enveloppés par les arbres gigantesques, par les craquements des branches, par le piaillement des oiseaux, par le hurlement des singes et par le vacarme des grillons. Et je me suis rarement sentie aussi bien….

Nous avons repris la route vers 10H en direction d’Arenal. C’était l’anniversaire à Stéphane. Je souhaitais être à La Fortuna ce jour précis pour fêter les 40 ans de mon mari. Le volcan m’obsédait depuis des mois. J’en rêvais la nuit. Je lisais tout ce qu’il m’était donné de trouver sur le net à son sujet. Mais ma déception fut grande lorsque nous sommes arrivés en ville. Les nuages étaient bas et il était impossible d’en distinguer même le socle… 

 Nous avons déjeuné en ville, et je tiens à dire que tout au long de notre parcours, nous avons toujours très bien mangé, souvent pour un prix dérisoire, dans des sodas locaux ou nous avons par ailleurs toujours été très bien accueillis.

Notre hôtel, le campo verde, était idéalement situé, vers la fin du village à 1 Km des thermes Tabacon. Un endroit calme et une vue splendide (quand elle est dégagée) sur le « monstre ».

Les thermes Tabacon

Nous nous sommes rapidement installés, nous préparant pour la soirée anniversaire aux thermes Tabacon (avec repas), que j’avais réservé à l’avance. Ce ne sont pas les thermes les moins chères (60 $ pp)… Mais quelle émotion que celle de se prélasser dans les eaux chaudes (40°)  des entrailles du volcan; les thermes les plus anciennes de La Fortuna, du reste, situées aux pieds du géant. Les bassins sont magnifiquement agencés, les cascades viennent s’y jeter avec fracas et la végétation est luxuriante. Seul bémol, nous sommes arrivés à 18H, il faisait nuit. Bien qu’éclairés par de discrètes lampes lucioles (surtout les ponts), je suis tombée dans un bassin ! (il fallait bien qu’il m’arrive un truc !!)

Quoi vous voyez rien? ben moi non plus!

  • Météo de la journée du 6 : env. 24°, couvert, mais sec.
  • Les « + » : pour nous, ce fut une première. Mon mari était ravi. Le site est splendide.
  •  Les « - » : trop peu d’éclairage, au bar (situé dans la grande piscine) il faut régler ses consommations en liquide ou par CB. Il faut donc retourner au casier. Un système électronique, d’autant plus qu’ils disposent de PC, afin de régler à la sortie serait plus pratique. Le restaurant : La présentation et le gout des mets figurant sur le buffet étaient de bonne qualité, néanmoins le choix fut moindre car on nous a réservé une table pour 20H45 (à l’entrée) et le personnel avait hâte de fermer. Nous avons été obligé de prendre notre suite (après l’entrée) avec le dessert et le café et n’avons du coup, pas pu finir notre bouteille de vin (au prix exorbitant, attention service en sus). Très très dommage pour fêter un 40ème anniversaire !

Le volcan : rando guidée

Jour 7 février , Arenal

Nuit agitée, bien qu’informée par son « semi-sommeil », je n’ai pas perdu l’espoir d’apercevoir une coulée de lave et j’ai passé quasi la totalité de la nuit assise dans mon lit à scruter le ciel désespérément noir ! J’avais l’impression d’être une voyeuse et m'adressais à lui en pensées, “por favor, señor el Arenal, montre toi ! ” Puis le jour s’est levé laissant percevoir un ciel bleu peu chargé en nuages, mais la température avait chuté.  Après le petit déjeuner, nous nous sommes rendu au parc Arenal (10 $ pp) http://www.arenal.net/arenal_volcano_national_park.htm ou nous avons eu la chance de tomber sur un guide belge et donc francophone, qui débutait d’ailleurs sa 1ère journée de guide. Nous avons harponné le pauvre garçon qui n'a même pas eu le temps d'attraper une bouteille d'eau. La rando commentée  (25 $ pour 2H30) se transforma rapidement en 4H30 suite à l’enthousiasme d’Aurelien, et, bonheur suprême, le grand, le magnifique volcan a daigné nous honorer de toute sa prestance, se dévoilant entièrement, jusqu’à sa pointe fumante !! Tous les nuages s’étaient dispersés. Et quel spectacle que cette montagne majestueuse au cône parfait, d’un côté recouverte d’une épaisse végétation, de l’autre présentant un flanc gris et décharné par les coulées de lave. 

 

De nombreuses personnes nous ont dit plus tard que ce fut une réelle chance et que les journées sans nuages sont très rares. Sincèrement je ne regardais même plus ou je mettais les pieds, je ne LE quittais plus des yeux, je le vénérais, mon émotion était si forte que j’en aurai pleuré de bonheur ! Nous sommes montés jusqu ‘à l’ancien chemin de lave, ou la végétation a repris ses droits, et lorsque l’on se trouve là, au point culminant (autorisé), face au géant se dressant sur la gauche, surplombant la forêt épaisse avec, sur la droite, une vue splendide sur le lac, et qu’un toucan vous survole, on se dit « voir l’Arenal et mourir » ! Aurelien nous a ensuite emmenés voir un énorme ceiba (arbre au tronc impressionnant), puis nous sommes descendus vers le lac, par un chemin “secret”, un endroit merveilleux que nous n'aurions jamais eu la chance de trouver sans le guide. 

Sur la route du retour nous avons aperçu un coati, puis toute une famille, mais notre enthousiasme est rapidement retombé lorsque nous avons appris que des gens (touristes ou locaux ?) déposaient de la nourriture au bord de la route !!

La chute d'eau La Fortuna

Dans l’après midi, pour nous rafraichir, nous avons visité les chutes de La Fortuna (10 $ pp) http://www.arenal.net/la-fortuna-waterfall-costa-rica.htm,. De la falaise entièrement recouverte par la jungle luxuriante jaillit un jet d'eau formant une piscine naturelle à sa chute. Impressionnant. La descente est ardue, la montée est… horrible ! Mais IL FAUT y aller ! Nous nous sommes baigné dans l’eau émeraude délicieusement limpide et fraîche du torrent, et bien qu’évitant les trombes venues du ciel, le courant était assez fort.

Pour fêter cette belle journée riche en émotions, nous avons commandé une excellente bouteille de vin, que nous avons pu finir cette fois, au restaurant face à notre hôtel ! Point d’éruption ou de séisme, durant la nuit, juste le lit qui tournait un peu ...


  •   Météo de la journée du 7 : grand ciel bleu, env. 20 °  
  • Les « + » : il me manque les mots, une journée fantastique. Tres peu de touristes, autant au volcan, qu’aux chutes de La Fortuna.
  •  Les « - » : un gros coup de soleil dans le visage et sur les épaules (moi qui ne prend JAMAIS de coup de soleil !!), mais si ce fut le prix à payer pour voir sa majesté el Arenal….

Rincon de la Vieja : séjour à la ferme

 Jour 8 février

Rincon de la Vieja - durée de route : 3H30, durée effective 4H30


Avant de quitter La Fortuna, nous voulions faire un petit tour au centre Danaus, à la sortie de la ville, en direction de Tanque www.ecocentrodanaus.com, ou nous avons pu apercevoir notre unique paresseux (à mon grand regret), une grenouille rouge, un crocodile, plusieurs oiseaux, un kinkajou , un écureuil très curieux, grâce à un guide indien Boruca. A conseiller. Nous avions hélas peu de temps car voulions avancer dans notre étape pour arriver à Rincon de la Vieja avant la nuit…

La route est longue mais magnifique et l’asphalte en bon état. Le paysage change complètement lorsque l’on sort de la ville, en direction du lac, la route serpente dans la forêt. La vue sur le lac et les collines vallonnées qui l’entourent ont un air de montagne Suisse, les palmiers en plus. Nous nous sommes encore perdus dans ce no mans land,  univers de cows boys,  ou il est difficile de demander son chemin. Pourtant, deux ouvriers remettant des panneaux de signalisation en état nous ont renseignés dans un français parfait alors que nous les avions questionnés avec notre pauvre vocabulaire espagnol…

Puis le macadam a disparu et nous avons péniblement avancé sur un chemin que notre GPS reconnaissait, par bonheur ! Nous (ainsi que le bus scolaire) avons traversé une rivière dont le pont était en construction et avons évolué ainsi sur environ 15 kms !

De secousses en fous rires, nous sommes arrivés dans un lieu paradisiaque à la tombée de la nuit : quelques cabanes en bois, entre 3 volcans, le Mirravalles, le Rincon de la Vieja et le Santa Maria, une ferme du bout du monde, un endroit exceptionnel.

C’est la rainforest finca La Anita.

Pablo, le gentleman farmer nous a réservé un chaleureux accueil avec ses 2 chiens et nous a fait visiter notre habitation, un très joli chalet avec une salle de bain en contrebas, ouverte sur la forêt (juste une moustiquaire), une jolie terrasse en bois, avec 2 rocking-chairs  en cuir et un hamac d'un blanc immaculé, un grand lit, un ventilateur et un mini bar

Mais nous n’étions pas les seuls habitants du lieu et avons suivi avec étonnement l’incessant va et vient des fourmis découpeuses qui ont creusé un large passage sur leur chemin, le long de notre entrée.

Ces fournis rouges (qui ne piquent pas) transportent en fait l’équivalent de 50 fois leur poids en feuilles qu’elles apportent jusqu’au nid, pouvant se trouver jusqu’à 2 km plus loin, afin d'en faire un compost pour un champignon géant dont elles se nourrissent.


Le repas est servi façon chambre d’hôte, tout le monde se retrouve et c’est l’heure des échanges si tout au moins l’on arrive à communiquer avec un langage commun ! Nous avons rencontré 3 français voyageant eux aussi en auto-tour mais avec guide chauffeur (Roldan), un personnage sympathique grâce auquel nous avons pu comprendre bon nombre de choses, notre pauvre anglais et/ou faible espagnol nous laissant souvent sur notre faim.   La cuisine à Pablo est un délice de finesse et de saveur, je crois bien avoir mangé le meilleur poisson de mon existence à sa table !!

  • Météo de la journée du 8 : couvert, env. 24°, pluie fine
  • Les « + » : ce havre de paix perdu au milieu de nulle part.
  • Les « - » : la route un peu longue, les moustiques.

Jour 9 février , Rincon de la Vieja

Ce n'est pas tous les jours qu'un écureuil vous observe prendre la douche !


Les repas sont servis à heure fixe et le desayuno (petit dej.) est typique, donc riz, banane plantain, haricots noirs, et sans pain ce qui en a fait grincer certains des dents. Nous nous sommes adaptés, respectant ce choix. Y EN A QUI ONT FAIT LA GUEULE!

En consultant les excursions à faire, nous nous sommes rendu compte que le rio céleste ou le parc Rincon, ainsi que  les bains de boue étaient situés à plus de 50 kms, soit 100 aller-retour.

 Les autres touristes français, tout comme nous, souhaitaient faire une journée sans voiture. Pablo nous a alors suggéré une ballade sur son domaine (30 ha), à condition de mettre des bottes, (encore) à cause de serpents.

Nous avons eu droit à une petite expédition à tracteur, ou Pablo nous a montré sa plantation de fleurs d’ornement (principalement destinées à l’Europe), la plantation de cœurs de palmier, les différentes plantes aromatiques et médicinales, la cane à sucre (que nous avons goûté et qui servait à blanchir les dents chez les indiens). Son activité principale fut la noix de macadamia, mais la crise a fait chuter les cours…

IL nous a également fait part de sa volonté à cultiver de façon écologique, refusant d’utiliser engrais et pesticides. Sa terre étant acide, comme en témoignent les fougères ça et là,  il a décidé de s’en accommoder en plantant uniquement des espèces aptes à pousser dans ce sol.  Puis nous avons continué notre chemin sans lui, descendant dans la forêt sur un chemin boueux et glissant jusqu’à arriver à la rivière ou Stéphane et moi nous sommes baignés avec délice. Le retour fut long et pénible, le dénivelé  important et la pente aussi glissante qu’à l’aller ! Mais nous avons néanmoins pu observer des singes capucins. Roldan a cru apercevoir un tapir, mais nous pensions tous que la chaleur et l’effort lui aient provoqué des hallucinations  !!

Pourtant Pablo ne démentira pas, il y aurait des tapirs dans le secteur.

Après une bonne douche puis une sieste dans le hamac, nous sommes allés au village, ou nous avons bu un cerveza (bière) dans l’unique local du coin. Un moment hors du temps…  Dans la soirée nous avons à nouveau eu droit à un bon repas autour d’une bonne table.


  • Météo de la journée du 9 : grand ciel bleu, env. 25 °
  •  Les « + » : une belle randonnée hors des circuits touristiques
  •  Les « - » : les moustiques dans la chambre, une moustiquaire au dessus du lit serait un petit luxe appréciable

Samara : plage sur la côte pacifique

Jour 10 février – Samara - durée de route 3H30 (pari tenu !!)

Nous avons quitté ce lieu merveilleux, non sans tristesse, pour nous rendre sur la côte pacifique, très partagés entre l’envie d'aller sur la côte, de se baigner dans l’océan pacifique et la peur de rencontrer des hordes de touristes, ce dont nous étions épargnés jusqu’alors.

Sur la route nous avons mangé dans le meilleur soda du pays : Castillo del Diablo.  Au fur et à mesure que nous approchions du littoral, d’horribles panneaux publicitaires, immenses et très colorés,  défiguraient le paysage… Nous sommes arrivés à Samara, un peu sceptiques. Petit village, mais déjà bien touristique au vu des boutiques et restaurants, des poubelles ça et là, éventrées et visitées par les vaches, chevaux et chiens errants…  

Le Samara pacific lodge est un petit hôtel familial tenu par un couple de français très sympathiques, mais alors vraiment très sympathiques ;-), Lionel et Clémence, déjà très connu sur les forums ou l’on ne tarit pas d’éloge sur leur accueil chaleureux et leur excellente cuisine. Nous confirmons. Ils ont même du ricard, alléluia !!   Sur la plage de Samara, on ne peut résister à une baignade dans le pacifique. Un pur bonheur ! Des vagues, certes, mais une eau à 25° !! 

  Vers 16h, nous avons suivi la piste en direction de la plage de Buena vista (à l’opposé) afin de nous dégourdir les jambes. Le ciel s’est embrasé vers 17H30, nous offrant un coucher de soleil magnifique. Un jeune tico qui se trouvait là avec son chien est venu à notre rencontre, nous confortant dans l’image que nous avions des Costaricains, des gens sympathiques, simples, joyeux et désintéressés. Authentiques, comme leur pays. Pura vida !!  

Au retour, un arbre croulait littéralement sous le poids d’une horde d’écureuils émettant des bruits bizarres, comme des bisous…    Les jeunes hôteliers français n’ont rien à envier à Pablo, leur cuisinière mitonne des petits plats dont on se souvient encore… 

  • Météo de la journée du 10 : grand ciel bleu, env. 28 ° (waow)
  •  Les « + » : au final + de peur que de mal, la station n’est pas si connue que ça, l’hôtel est à moitié vide, la plage quasi déserte
  •    Les « - » : je n’ai plus rien à me mettre !! lol

Plage de Carillo

  Jour 11 février , Samara & Carillo

Nous donnons 2 sacs de linge sale à Clémence qui les remettra à la blanchisserie.  

 

Très bonne idée, au Samara, il y a 3 formules de petit dej., le traditionnel, l’américain ou le français.

 

Suite aux conseils de notre guide belge à Arenal, et encouragés par Lionel, nous nous sommes dirigés vers la plage de Carillo. Une anse magnifique, bordée de cocotiers,  véritable paysage de carte postale.

Nous nous sommes baignés avec délectation, entre quelques surfeurs, de rares touristes, et quelques ticos venus en famille, avec les hamacs et la glacière.  

Au bout de la plage, sous le dernier pont, se trouvait un crocodile qui a élu domicile dans la rivière. Les ticos sont  au courant, mais cela n’a pas l’air de les alarmer, leurs enfants pataugent... à 20 mètres !!!

Évidemment je me suis endormie... par terre. Un peu terrifiée à l'idée que le crocodile puisse être tout prêt à mon réveil, je me suis dit "aha! c'est pour ça le hamac!"

Peu après, de retour à l’hôtel, nous avons profité de la piscine, nous laissant chouchouter par une adorable canadienne qui nous a servi des boissons fraîches et  des glaces. La sieste terminée, nous sommes repartis côté forêt, sèche cette fois, la chienne des hôteliers nous servant de guide, et avons grimpé au sommet d’une colline où la vue sur l’océan est époustouflante. Un groupe de singes hurleurs, peu farouches, vocalisant au-dessus de nos têtes, se sont laissés photographier malgré la présence du chien. Encore un pur moment de bonheur. .

De retour au pacific lodge, nous avons récupéré notre linge propre et plié, en temps et en heure, pour un coût dérisoire de 6 $ et avons à nouveau dégusté un excellent repas. Un conseil : goûtez les tapas à l’apéro (c’est une tuerie, lol)

  •  Météo de la journée du 11 : grand ciel bleu, env. 28 ° (lourd)
  • Les « + » : le mariage forêt et plage, le top.
  • Les « - » : Clémence propose un poste à Stéphane, cuisinier de métier, car la chef est enceinte, mais mon mari refuse (une telle aubaine) !! Y a plus de ricard (lol)!! 

Manuel Antonio, sur la route d'Uvita

Jour 12 février – Manuel Antonio - Uvita - durée de route 5H00 (c’est long mais la route est bonne)

Doucement notre séjour tire vers sa fin. Mon coeur se serre, mais je sais que le plus beau reste à venir, car nous nous dirigeons vers le pacifique sud et la mystérieuse péninsule de Osa. Cette jungle luxuriante et impénétrable (?) dont j'ai entendu parler sur les forums, et dont j'ai pu lire sur le petit futé: pour y aller il faut vraiment le vouloir! Il n'en fallait pas plus pour me mettre l'eau à la bouche… 


Les aras de Nicoya

En direction de Nicoya, après le pont de l’amitié (pont tempisque), près du canon, un arbre est squatté par une multitude d'aras rouges. Merci Roldan (guide rencontré à La Anita) de nous en avoir informé. Nous avons eu du mal à trouver, mais les cris des oiseaux nous ont aidé à les localiser. Pourquoi sont ils là ? Peu importe, ils sont magnifiques, resplendissants de couleurs et peu farouches


Les crocodiles de Tarcoles

En continuant en direction de Tarcoles, faites une petite pause sur  le pont, l'endroit est connu pour ses crocodiles. Tous nos bagages dans la voiture et la raison nous poussant à être vigilants, nous avons confié le véhicule au ticos avec un veston fluo (on peut leur faire confiance). Il nous gardera la voiture contre quelques colons (pourboire). Nous avons compté 18 crocodiles et comme nous étions d’accord sur leur nombre, nous avons repris notre (longue) route, car nous voulions faire un crochet par le parc Manuel Antonio, un incontournable.

Mais,…Arrivés à Manuel Antonio, quelle déconfiture ! Nous étions revenus à la civilisation, plus précisément dans la mega industrie du tourisme.

Grâce aux conseils de Pierre (de Costa Rica découverte), nous avons très bien déjeuné au restaurant el Avion (et comme son nom l’indique, il y a un avion dans l'établissement) situé sur les hauteurs, avec vue sur l'océan. 

Le parc Manuel Antonio

En arrivant aux abords du parc, on se fait héler à tout va par des quidams qui proposent des parkings gardés. Mais où est donc le parc ?? Nous laissons donc notre 4×4 dans l'un de ces parking (sauvage ?), payons la somme demandée, promettons un pourboire à notre retour, un peu angoissés de laisser nos bagages (suites aux témoignages de vol sur les forums).

Finira t'on par trouver le parc ? Il suffit de suivre les petites échoppes, qui se sont installées sur le chemin menant à l'entrée (business is business), fallait juste le savoir… Re-déconfiture.   Dans un premier temps nous n’apercevons aucun animal, et pour cause, l’humain y est trop présent et trop bruyant !!

Mais la plage est jolie et les singes capucins finissent par l’envahir vers 15H et c’est la distribution de 4 heures et autre BN, bien que cela soit interdit, le gardien a beau vociférer, il est impuissant devant le nombre d'indisciplinés irresponsables

Nous arriverons à Uvita vers 19H, c’est tard, il fait nuit noire et l’hôtelier aimerait fermer. Il nous propose néanmoins un drink, le temps de poser nos effets dans la très jolie chambre, et reste toutefois souriant et compatissant lorsque nous lui narrons que nous venons de Samara.  

Le site est sur les hauteurs, Finca Bavaria  La chambre est magnifique, le mobilier en osier et rotin, de belles baies vitrées donnent sur la terrasse ouverte (pas de balustrade), plongeant vers la forêt tropicale… Jolie douche et salle de bain avec du 220 V.  Nous retournons au bar et échangeons quelques mots en allemand avec le propriétaire des lieux qui malheureusement ne propose pas de repas, ce qui nous oblige à reprendre la voiture pour aller manger.

Stéphane est laminé. Je prend le volant et nous allons dîner dans un restaurant italien très sympathique, dont les pâtes maison sont fantastiques !

  • Météo de la journée du 12 : beau et chaud, env. 28 °
  • Les « + » : La chambre est magnifique 
  • Les « - » : la route fut longue et le fait de devoir repartir en voiture pour aller dîner fut un peu pénible ce jour là

Uvita et la rencontre avec les baleines

Jour 13 février, Uvita

La finca

Nous sommes réveillés dès 5H du matin par des singes hurleurs. Qui n’a jamais entendu leur cri puissant peut s’en effrayer (voir video ci-dessous - avec le son)! Et ce fut le cas d’un touriste allemand qui a questionné la tablée au petit déjeuner, d’un air visiblement apeuré. Le jour s’est levé doucement et les hurlements étaient très proches. Je suis sortie sur la terrasse afin d’enregistrer ce moment magique (malheureusement il y a une espèce à laquelle je ne m'habituerai jamais : c’est l’humain, j’ai un pet tonitruant de mon voisin de balcon sur l’enregistrement).

A partir de 7H des thermos de café sont mises à disposition au bar, le petit déjeuner n’étant servi qu’à 8H. 

Pour qui veut faire des excursions, comme ce fut notre cas ce matin là, 8 H c’est bien tard, d’autant plus que l’on est réveillé depuis déjà un certain temps. Mais bon, cela nous donne l'opportunité de visiter les lieux, et très franchement, merci à l’équipe de Costa Rica découverte de nous avoir fait grimper là haut ! 

Le petit B&B avec seulement 5 chambres jouit d’une situation privilégiée, entouré par la forêt tropicale, avec une vue plongeante sur le parc national marina ballena, et nous n’avons qu’une envie : rester ici  le plus longtemps possible!  

Servi façon table d’hôte, sous forme de buffet, mais quel buffet : le meilleur petit déj de notre séjour : magnifiquement décoré de fleurs aux couleurs chatoyantes, les plats sont superbement présentés, avec du fromage, de la viande séchée, du rosbif, du jambon, des œufs, des fruits exotiques, du yaourt, des céréales, des confitures et du pain maison.

Un régal dont nous ne pourrons pas vraiment profiter car nous avons RDV à Uvita à 8H30, pour notre sortie baleines et dauphins, excursion que nous avions réservée à l’avance car contingentée.

Les baleines

 Nous avons non seulement eu le privilège d’être très peu de monde sur le bateau (7 personnes avec le capitaine et le guide, Raffael), mais nous avons eu la joie d’observer 2 baleines avec un petit. Quelle beauté, quelle magie, quelle émotion, quel bonheur !! Raffael, un tico absolument sympathique qui parle notre langue avec un accent délicieux, nous a accompagné et  donné les tonnes d’informations dont nous étions friands , sur les baleines, dauphins, sur la péninsule de Osa, sur le parc marina Ballena, sur son pays, bref, nous avons papoté à bâton rompu. Raffael était marié à une Strasbourgeoise (nous sommes alsaciens !) et la choucroute lui manque ! Nous avons tant adoré sa compagnie que nous avons encore déjeuné ensemble ensuite.  

Les baleines Jorobada (ou baleines à bosse) viennent s’accoupler dans la péninsule, puis repartent dans les eaux plus froides se nourrir et reviennent mettre bas (après 11 mois de gestation), dans les eaux chaudes du Pacifique. Les mâles mesurent de 12 à 14 mètres, les femelles peuvent atteindre jusqu’à 18 mètres. Le bébé pèse déjà une tonne à la naissance et boit 150 litres de lait maternel par jour. Nous avons eu la chance de les voir beaucoup en surface, c’est le cas lorsqu’elles ont des petits qui n’ont pas la faculté de rester sous l’eau aussi longtemps que les adultes. Durant la période des amours les mâles font des sauts et cabrioles pour attirer l’attention des femelles. Ces sauts impressionnants sont souvent observables depuis les côtes. Il est interdit d’approcher les baleines de trop près et il est de mise de s'en aller après environ 15 minutes d’observation.  

Les dauphins sont eux beaucoup plus curieux et joueurs, et s’approchent souvent des embarcations. Nous avons également eu la chance d’en apercevoir quelques-uns uns.

Puis nous avons mis le cap vers les très hermanas (les 3 sœurs), trois îlots sur lesquels on aurait trouvé de l’eau douce. Un mystère. C’est également ici qu’a été tourné le film Christophe Colomb. Devant la beauté des paysages, j’imagine avec émotion ce qu’a pu ressentir cet explorateur en arrivant sur ces rivages… J’en ai la chair de poule. Nous sautons enfin du bateau pour faire un peu de snorkeling, avec une tortue, des pélicans et quelques poissons colorés.


L’escapade aura duré environ 4 heures, durant lesquelles nous avons été ravitaillés en eau fraîche, et en fruits tropicaux. Le capitaine et le guide ont été très professionnels et nous les recommandons vivement; il s'agit de l'agence Pelican Tour  http://www.pelicantourcr.es.tl/Videos.htm (voir aussi les photos sous « galera ») Plus tard, nous avons foulé le sable noir de la magnifique plage sauvage, sur le chemin de Moïse, une langue de sable découverte à marée basse et avons pu admirer un coucher de soleil splendide...

La plage de la marina Ballena

De retour à la finca Bavaria, après un saut dans la piscine et une caïpirinha dégustée sur les chaises en rotin de notre terrasse d'observation, sommes repartis dîner au restaurant le Madras (à Uvita, pas de site Web, menu : entrée plat, dessert, apero, vin, env. 30 $ pp), un restaurant thaïe, à la déco très zen et romantique, tenu par des français (encore des alsaciens!) ; lui a fait tous les meubles et la déco, elle est derrière les fourneaux et sa cuisine est un délice. Un repas excellent, une bonne soirée et une belle rencontre. Une adresse à retenir ! 

Le restaurant Madras, tenu par des Français

  • Météo de la journée du 13 : soleil un peu voilé, env. 28 °
  •  Les « + » : rencontrer une baleine ne laisse pas indifférent !
  • Les « - » : le petit dej à 8H c’est tard

Jour 14 février - Uvita

Nous étions très heureux de passer 3 nuits ici. Impossible jusqu'à ce stade de l'aventure d'avoir une préférence sur un des endroits que nous avions découverts, car tous très différents et les uns plus remarquables que les autres; nous avions l'impression à chaque étape d'être au summum et pourtant… ce pays n'avait pas fini de nous offrir de nouvelles surprises, de nouvelles découvertes, de nouveaux visages. Nous avons eu un réel coup de cœur pour la finca Bavaria, Uvita et la marina Ballena.

Rando matinale en forêt vierge

Ce matin là les singes semblaient se trouver un peu plus loin et nous avons chaussé nos souliers de randonnée pour faire le “morning hike” (la marche matinale), proposée par le patron et balisée. 1H disait le panneau. Un sentier descend dans la forêt, derrière la propriété, on traverse quelques cours d'eau, c'est étroit, très  pentu et on se retrouve rapidement au cœur du paradis vert, encerclés, dévorés par ce que certains appelleraient l'enfer vert. Happés par la magie  de l'endroit, par les odeurs, les sons, nous avons évolués quasi en silence, en osmose totale avec notre environnement. Dans ces forêts se trouvent des milliers de grillons et cigales dont le frottement des ailes provoque un vacarme assourdissant au point de ne plus s'entendre parler (voir video avec le son ci-dessous). Ajoutez le hurlement des singes congo, le cri des multiples oiseaux, le craquement des branches, la chaleur suffocante et l'humidité ambiante, la végétation d'un vert presque agressif, des arbres d'une hauteur jusqu'à 70 mètres et une lumière faible filtrant en passoire…

 Nous sommes aussi petits que les minuscules grenouillent que nous aurons même la chance d'apercevoir en posant nos mains au sol lors d'une montée difficile… Puis, au détour d'un virage dans notre ascension, le feuillus s'éclaircit soudain, laissant place à des bananiers d'ornement, des fleurs aux couleurs chatoyantes que des papillons aux teintes invraisemblables viennent butiner, et en levant les yeux, au loin, le bleu scintillant de l'océan termine ce tableau d'une beauté époustouflante. Nous arrivons au petit déjeuner en transe…


Le reste de la journée se déroulera tranquillement, déjeuner dans un soda local, comme à notre habitude, petite ballade à Uvita pour y acheter des cartes postales. La jolie dame de l'office du tourisme qui fait également bureau de poste parle quelques mots de français et nous questionne sur notre parcours. Elle nous envie sur notre destination finale : Osa et nous conseille d'aller au plus profond du parc Corcovado vers Sirena, pour avoir plus de chances d'observer la faune. Le soir nous irons dîner à Ojochal, le village voisin, devenu très frenchie, car beaucoup de canadiens s'y sont installés.

C'est la St-Valentin, le propriétaire de la finca nous réserve une table  à l'exotica, le restaurant “in” du coin, et une fois n'est pas coutume, nous nous préparons à une soirée festive. Il faut rouler loin à l'interieur du village sur une piste pour trouver ce restaurant de très bonne réputation. La déco nous déçoit un peu, suite aux éloges de la finca, nous imaginions quelques chose de plus classe. Mais la simplicité nous convient toutefois très bien. La patronne du restaurant en fait un peu ”too much” et s'époumone en “bonjour mes amours” en accueillant les clients, ce déploiement nous fait sourire, quand bien même sommes nous la st valentin!! Le repas quant à lui est absolument divin. Les toilettes sont à visiter (env. 32 $ pp)


  • Météo de la journée du 14 : belle journée chaude et ensoleillée

  • Les “+” : la marche du matin, absolument seuls sur le parcours, un moment insaisissable et magique

  • Les “-” : la dame de l'exotica faisait un peu kitsch pour finir cette  journée nature…

Bahia Drake : immersion dans la jungle

Jour 15 février - Sierpe - Drake Bay péninsule de Osa - durée de route 1H30 et record: durée effective 1H !

Déjà est arrivé le moment de quitter les lieux pour explorer d'autres rivages. Désormais le temps court et notre voyage se réduit tel une peau de chagrin. Je suis toutefois très impatiente à l'idée de descendre dans le pacifique sud, plus précisément dans la péninsule de Osa, à Bahia Drake et dans le très populaire mais peu fréquenté parc du Corcovado, une jungle inextricable qui se jette dans l'océan, ou vit une faune inouïe que l'on peut même observer jusqu'à la plage…. Un zeste d'aventure nous y attend. Mon excitation est à son comble. Ainsi nous quittons cet endroit coup de cœur pour faire notre “Koh Lanta”.

Nous prenons la direction de Sièrpe ou nous laisserons la voiture. La route est excellente, contre toute attente, bordée de palmiers destinés à l'industrie de l'huile de palme.

Lorsque l'on arrive à Sierpe, waow, la route s'arrête là, dans ce petit village de fin du monde… Tout y semble paisible, les rues désertes, les petites maisonnettes typiques, jusqu'au bar Las Vegas. Et là le monde change. Ouvert d'un côté sur la rue, une boutique, de nombreuses tables et un bar, donnent sur un embarcadère de l'autre côté. L'endroit est bondé de touristes, certains un peu perdus, comme nous. Notre Bego restera là, le GPS, le téléphone portable et les clés dans la boite à gans. Nous avons 1H d'avance, ce qui nous laisse le temps d'observer tous ces gens qui s'activent… à tourner en rond! Tout semble magnifiquement orchestré et je suis épatée par l'organisation impeccable et appréciable dans ce va et vient incessant. Ne vous fiez pas à l'air bourru du patron, un homme au sourire rare, pendu au téléphone derrière le bar, seul à s'occuper de la caisse. C'est un homme qui a tout compris. Ici le client est roi et toutes les demandes semblent réalisables. Le passage en masse ne semble pas l'avoir blasé… Ainsi il nous changera quelques euros à un cours très compétitif et nous accordera le droit de mettre nos photos sur notre clé USB dans son bureau privé. La patronne, elle, est une dame charmante et souriante qui nous saluera de la main lorsque nous quitterons l'embarcadère … Une belle rencontre. En attendant le bateau qui nous mènera à destination, nous choisissons une table au bord de l'eau, surplombant l'embarcadère et sirotons une boissons fraîche, humant les effluves poissonneuses du fleuve  mélangées aux vapeurs d'essence, en nous enivrant du spectacle de la nature face à nous: le fleuve semble courir vers la mer, emportant branchages et vieux troncs sur son passage pressé. Bientôt un jeune homme viendra nous demander si nous allons à Jinetes de Osa et embarquera nos lourdes valises dans une petite embarcation. Touristes et locaux s'entassent dans le petit bateau et nous quittons les lieux pour notre dernière escapade, la plus attendue, la plus mystérieuse, la plus envoûtante… 

Un air de bout du monde

Apres 45 minutes d'agréable ballade dans la mangrove, nous atteignons l'océan et le cap'tain met plein gaz pour passer les quelques vagues avant de braquer brusquement et de se mettre dans leur sens. Ainsi nous scrutons avec avidité les magnifiques plages sauvages de la péninsule, tels des aventuriers découvrant un nouveau monde. Le débarquement se fera sur la plage de Bahia Drake, dont le nom me fait rêver, et je me sens telle un pirate ou un envahisseur, retroussant mon pantalon et sautant hors de l'embarcation, bravant les gros rouleaux d'eau salée et ensablées qui se jettent sur moi. L'eau jusqu'aux cuisses et les sacs sur la tête, nous nous dirigeons vers la terre ferme, sans but précis puisque qu'aucun hôtel ne semble faire partie du paysage résolument intact. Nous sommes rapidement aidés par des jeunes gens dynamiques venant à notre rencontre, qui sont les sympathiques “animateurs” de Jinetes de Osa. 

Le petit hôtel se dresse face à l'ocean et se fond dans la végétation, au bout de la plage, surplombant quelques beaux rochers noirs ou viennent bruyamment s'écraser les vagues pleines d'écume. Je suis aux anges, appréciant le privilège de me trouver là, un peu au bout du monde, dans cet endroit presque inaccessible. L'accueil est absolument formidable, très jeune et décontracte. Les employés à la réception, pieds nus et en short de surfeur, sont des accompagnateurs de plongée, de rando et autres sorties et ils sont absolument sympathiques, accueillants, souriants passionnés par ce qu'ils font et résolument respectueux de leur milieu, ce qui inspire le respect.

On nous guide vers notre chambre, simple, en bord de mer, un peu sur les hauteurs, on nous souhaite la bienvenue, puis on nous sert un bon repas. Si le paradis existe, il est ici. Le mot bonheur se deploit dans toute sa splendeur, il est si palpable que ma poitrine se gonfle d'allégresse…. 

La plage de Cocalito

L'endroit semble désert, mais la plupart des touristes sont ici pour 3 jours, comme nous, et dispatchent leur temps entre un trek au Corcovado, de la plongée ou du snorkeling à Isla Del Caño… 

Dans l'après midi une promenade s'impose, et nous prenons un sentier qui longe le littoral pour nous rendre à la plage de Cocalito. Nous passons un hôtel de charme, lui aussi camouflé dans la végétation, bénéficiant d'un port avec ponton, puis un pont suspendu. L'agréable ballade nous emmène sur la magnifique plage après 20 minutes de marche ombragée. Nous espérons apercevoir toucan ou ara...

De retour bredouilles à l'hôtel, nous nous joignons à quelques touristes autour du bar et échangeons notre engouement. Une Costaricaine de la capitale me montre quelques singes capucins aperçus la vieille, sur son portable. L'ambiance est extrêmement joviale. Le soir nous nous attablons tous ensembles pour former une mosaïque de nationalités , tous unis par le même enthousiasme. 

C'est à la fin du repas que la gérante nous salue tous personnellement en nous proposant les excursions du lendemain. Notre sortie dans le parc du Corcovado devait se faire  au départ de San Pedrillo mais nous ne sommes que nous 2 et la ballade est annulée. L'espiègle gérante ne nous laisse pas le temps d'être déçus, déjà elle nous propose un trek de 5H  Sirena (plus loin) pour le même prix (soit 150 $ à son compte). Nous sommes ravis!


  • Météo de la journée du 15 : belle journée chaude et ensoleillée

  • Les “+” : laisser la voiture à Sierpe et se laisser embarquer dans l'aventure du bout du monde
  • Les “-” : rien à déclarer

Jour 16 : Péninsule de Osa

Rando au cœur de la forêt

 Réveil à 5H30 pour un  départ à 6H. Petit déjeuner copieux et nous embarquons par la mer, comme la veille, pantalons retroussés, sac à dos sur la tête, chaussures de marche autour du cou. On nous a donné un casse-croûte que nous portons avec nous, en plus de la protection anti moustiques, anti pluie et appareil photo. La mer est houleuse et la dextérité du capitaine force l'admiration. A chaque franchissement de vague la frêle embarcation  s'abat dans son creux dans un fracas épouvantable laissant croire que la coque se brise. Le paysage défile devant nos yeux durant environ 1 heure, avant d'accoster sur une plage sauvage ou gisent des troncs aux formes tourmentées d'une blancheur immaculée, poncés par les flots.

Notre petit groupe se divise alors en deux et le trek débute ici. Pas facile de mettre ses chaussures de marche avec les pieds mouillés et panés de sable, et mieux vaut être à l'aise pour éviter les ampoules. Notre guide transporte une longue vue et nous entraîne dans les entrailles de la forêt d'un pas décidé. Nous marcherons durant 5 heures, dans la dense végétation qui se jette sur la plage,traversant des rivières, rencontrant singes congo, singes araignées, une famille de coatis d'environ 30 individus, quelques oiseaux, des perdrix, un pic vert, des aras que nous entendrons sans les apercevoir….

La chaleur, la moiteur est à son comble et je suis bien contente de porter pantalon et t-shirt à manches longues, car mes “collègues” se font dévorer par les moustiques voraces! Ici que d'arbres gigantesques, de végétation abondante et diverse dans lesquels il est bien difficile de détecter une faune pour la plupart juchée à la cime de la canopée….  Nous rebroussons bientôt chemin, sans traverser la rivière cette fois car la marée monte et il n'est pas rare que les requins remontent le fleuve…

J'avoue un peu honteuse mais avec sincérité que je suis restée sur ma faim. J'aurai encore marché des heures durant pour apercevoir un paresseux, un tatou, un tapir, un toucan ou une araignée, mais la nature ne se commande pas, je le sais bien et il est temps de repartir avant la nuit....


et voici ce que j'aurai aimé voir .... mais qui est immortalisé sur d'autres appareils photos que le mien...

en même temps, j'avoue, entre marcher sur un fer de lance ou ne pas le voir.... y a pas photo ;)

Sur le chemin du retour quelques dauphins nous feront l'honneur d'une visite en nous saluant de quelques sauts. Un bonheur toujours aussi intense que la 1ère fois… Comme la veille, nous nous retrouvons tous à l'heure du dîner pour échanger nos expériences et impressions dans une  cacophonie bon enfant.

Et que peut on bien faire après une journée de rando? Une ballade sur bahia Drake. J'y ai rencontré un pêcheur se reposant sur une souche morte que la mer a fait chavirer à l'ombre d'un amandier. L'homme a été ravi que je prenne place à ses côtés et m'a conté moultes aventures que je n'ai bien sûr pas comprises, mais son sourire bien qu'édenté et la lumière de son regard ont fait de cette rencontre un instant magique.


  • Météo de la journée du 16 : belle journée chaude et ensoleillée, chaleur lourde et pesante en forêt
  • Les “+” : immersion au Corcovado, belle, impressionnante végétation 
  • Les “-” : égoïstement, j'aurai aimé rencontrer plus de mammifères et moins d'humains

Isla del Cano, journée snorkeling

Jour 17 février- Isla del cano 

Comme la veille, le départ se fait à l'aube, sans pique-nique cette fois. Objectif, Isla del Cano, une ile ou se trouvent, entre autres, des sphère précolombiennes, mais surtout réputée pour ses fonds marins. La veille, un plongeur Américain s'est trouvé nez à nez avec un requin baleine!! Sur le trajet nous ferons encore de belles rencontres: 1 baleine avec un petit et plusieurs dauphins en pleines séances de cabrioles. Un spectacle dont on ne se lasse pas. 

Notre guide nous informe sur  le programme  de la journée : snorkeling de 45 minutes, en groupe, et de nous initier aux gestes: tortue, raie, étoile, requin, murène etc… Je pensais qu'il plaisantait, mais nous avons effectivement nagé avec un requin et suivi un banc de poissons aux dimensions imposantes .

Après quoi nous rejoignons terre ou il nous est permis de profiter de la plage de sable blanc en attendant qu'on nous prépare un pique nique gargantuesque. Puis nous repartons en snorkeling. Quelques plongeurs nous rejoignent, choqués par les spécimens qu'ils ont vu le matin: -les “poissons”  sont trop grands ici, je reste en tuba-,nous avouera un hollandais! Nous verrons une raie immense sauter hors de l'eau et plusieurs bancs de gros poissons aux multiples couleurs. Et sur le retour, décidément gâtés, nous serons encore accompagnés par des dauphins, environ une vingtaine, jamais auparavant je n'en avais vu autant ….  Ainsi s'acheva notre dernière journée dans le pacifique sud....
  • Météo de la journée du 17 : belle journée chaude et ensoleillée
  • Les “+” : une journée en Robinson sur une ile inhabitée, en présence d'un guide exceptionnel, mais surtout la nage avec un requin!
  • Les “-” : s'il faut vraiment trouver un point négatif: eau un peu trouble, ce qui accentue peut etre le coté glauque et effrayant du requin qu'on ne voit pas vraiment arriver. Après coup c'est de l’adrénaline vivifiante!!

San José, le retour

Jour 18 février- Retour à San José

 

C'est avec regret que nous quittons la péninsule. J'ai le cœur lourd, mais pas seulement. Nos valises pèsent une tonne, et pour cause, chaussures de marches et vêtements sont trempés et ne sèchent pas avec l'humidité ambiante… Un bateau nous prendra vers 7H30 via Sierpe et j'ai compté 29 personnes, un chien et 2 lapins dans l'embarcation qui raclait le fond de la mangrove à certains endroits… Arrivés à bond port, nous avons attendu que le shuttle nous prenne pour nous ramener dans la capitale.  L'arrivée à San José a été un retour brutal à la réalité: bruit, stress, klaxon et pollution ! Heureusement l'hôtel Dont Carlos se trouve sur les hauteurs de la ville, dans un quartier paisible, un véritable havre de paix au milieu du vacarme. Même quelques perruches  s'entretenant sur un arbre en fleurs sont venues égayer nos derniers instants dans ce pays merveilleux.

   

Restaurant la Pausa (encore!) tenu par des Français!

C'est en faisant quelques pas pour nous dégourdir les jambes  après 6H de route que nous sommes tombés par hasard sur le restaurant la Pausa, cuisine française. Une dernière soirée bien sympathique et gastronomique pour finir ce séjour inoubliable


Conclusion:

 Restent toutefois quelques regrets:

*ne pas parler la langue est un réel handicap lorsque l'on rencontre des gens aussi formidables que nous avons eu la chance de le faire.

*il aurait fallu rajouter une semaine et faire la côte Caraïbe, rencontrer des communautés indiennes


Pour le reste ce fut un voyage merveilleux, riche en rencontres, en émotions, en découvertes et en émerveillement.Un pays préservé tel un joyau, ou il fait encore bon vivre, loin des clichés, un bout de terre qui offre tant de facettes spectaculaires et qui a tant à nous apprendre sur le respect de la nature… pura vida!!


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